Tous les vingt ans, le royaume de Talmar organise un grand tournois qui convit tous les royaumes voisins. Cet évènement, durant plusieurs semaines, est l’occasion pour les rois de se rencontrer et de former des alliances, pour les nobles dames de se faire louer pour leur beauté, pour les vaillants chevaliers de montrer leurs prouesses et pour le peuple de se divertir. Des marchands arrivent de toutes parts pour vendre leurs produits : métaux précieux, fourrures, bois nobles, soieries et draperies raffinées. Venez nombreux peuple de Talmar, saluer les cortèges des rois et des reines, qui se divertiront des affrontements chevaleresques, des concours d’adresse et d’arts, des banquets et des bals ! Peut-être gentes dames saurez vous charmer notre roi, qui cherche une nouvelle épouse. Mais ne partez pas encore, chers amis, j’ai une autre nouvelle à vous annoncer. On raconte qu’une mystérieuse troupe se dirige vers Talmar. Nul ne les connaît, nul ne sait d’où ils viennent. Parée d’or et d’argent, l’escorte entoure une dame des plus ravissante. Certains affirment qu’il s’agit de fées mais d’autres pensent qu’ils viennent des lointains royaumes du Nord. Nous en saurons davantage quand ils arriveront au palais… ou pas.

Quelques jours auparavant
Loin, très loin de Talmar et des autres royaumes, par delà la mer noire et glacée du Nord, se trouve une île. Götterheim, le royaume des dieux. N’essayez pas de vous y rendre, simple mortel, seuls les divins peuvent y accéder. Dans la grande salle dorée, le roi Wayne est assis sur son trône, pensif. Son épouse, Tara, se tient à ses côtés, ses longs cheveux blonds ondulant sur ses épaules. Autour du couple se tiennent les autres dieux. Le roi a entendu parler des fêtes de Talmar et veut que les divinités y prennent part. Une douce jeune fille, aux boucles blondes, fend la foule divine.

« Wayne le Vénérable, dieu parmi les dieux, roi très juste et père très bon. Laisse moi conduire tes hommes à ce tournoi. Sans révéler notre nom, nous éblouirons les mortels avant de leur rappeler que rien ne dépasse la force des dieux. »

Wayne sourit et tend la main vers la jeune fille.

« Approche belle enfant, que je t’embrasse, toi, Deidre, ma fille que je chérie plus que tous les autres. Ta volonté est la mienne. Prends toutes les personnes dont tu auras besoin, guerriers, dames et serviteurs, et pars avec ma bénédiction. »